Bien qu'il y ait de nombreuses règles d'étiquette à assimiler, elles viendront naturellement avec une pratique régulière. Ne soyez pas vexé si on vous corrige un détail, car chacun est important pour la sécurité de tous et a un but éducatif précis. L'Aïkido n'est pas une religion mais une éducation et un perfectionnement de l'esprit.
Reishiki (l'étiquette) Dans le language courant, l'étiquette est l’ensemble des formes cérémonieuses qui constituent les règles de comportement et de bienséance à observer dans un cadre donné comme, par exemple, la cour d’un monarque, ou lors d'une reception officielle.
REISHIKI, qui est le terme employé en aïkido pour désigner l'étiquette, revêt une importance primordiale.
En effet les arts martiaux reproduisent des situations de combat dans un cadre pacifique (entraînement). L'étiquette vise à garantir l'intégrité physique (éviter les blessures) et mentale (éviter les situations de domination) des pratiquants, mais aussi de garder à l'esprit que l'on est en situation de combat, ce qui fait la différence avec d'autres activités sportives.
« REI se traduit simplement par salut. Mais il englobe également les notions de politesse, courtoisie, hiérarchie, respect, gratitude.
REIGI (l’étiquette) est l’expression du respect mutuel à l’intérieur de la société. On peut aussi le comprendre comme le moyen de connaître sa position vis à vis de l’autre. On peut donc dire que c’est le moyen de prendre conscience de sa position.
Le caractère REI est composé de 2 éléments : SHIMESU et YUTAKA.
shimesu : l’esprit divin descendu habiter l’autel, yutaka : la montagne et le vase sacrificiel de bois qui contient la nourriture : deux épis de riz, le récipient débordant de nourriture, l’abondance. Ces deux éléments réunis donnent l’idée d’un autel abondamment pourvu d’offrandes de nourriture, devant lequel on attend la descente du divin… la célébration.
GI : l’homme et l’ordre. Désigne ce qui est ordre et qui constitue un modèle.
REIGI est donc à l’origine ce qui gouverne la célébration du sacré. Il est probable que ce sens se soit ensuite étendu aux relations humaines lorsqu’il a fallu instaurer le cérémonial qui régissait les relations hiérarchiques entre les hommes. »
Extraits de N. Tamura 'AÏKIDO - étiquette et transmission' cité dans l'Aïkido Flash (numéro 5 - septembre 2009) de l'Aïki Jinja.
Á partir d’une simulation d’attaque, le jeune aïkidoka apprend à gérer l’agression. Il ne s’agit plus de fuir l’agresseur mais bien, dans un premier temps, de lui faire face avant de se déplacer et d’esquiver. Cette discipline apporte à l’adolescent le calme, le bien-être, une meilleure concentration, une anticipation et une vivacité d’esprit.
Les nombreuses règles de comportement à respecter pour pratiquer l’aïkido sont nécessaires pour la sécurité de tous et ont un but éducatif précis. L’Aïkido est un système d’éducation et un perfectionnement du corps et de l’esprit. En plus des principes liés aux arts martiaux, droiture, esprit courageux et audacieux, courtoisie, honneur, loyauté, les adolescents apprennent le contrôle d’eux-mêmes, de leurs adversaires et l’esprit de groupe.
L’Aïkido est un moyen privilégié d’éducation, d’insertion sociale, de « rééquilibrage » personnel. Il repose sur le développement corporel, mais aussi sur le contrôle de soi, la formation de la personnalité, le sens de l’équipe, la loyauté, l’apprentissage de la vie en collectivité.
L’absence de compétition permet au pratiquant d’évoluer harmonieusement, sans se préoccuper de résultats, de classements, de catégories ou de performances sportives.
Textes extraits de diverses publications de la FFAAA par Eddy BAZIN pour l'Aiki no michi "L’Aïkido et les 18-25 ans"
De prime abord, elles [les femmes] se sentent tout naturellement attirées par l’Aïkido du fait que cette discipline ignore la compétition. L’absence de compétition et la relativité absolue qui entourent la notion de victoire ou de défaite favorisent leur volonté de s’exprimer dans un art où la liberté est totale. Et l’engagement entre deux partenaires (et non pas des adversaires) n’est qu’un outil pédagogique pour progresser ensemble…
(…) Comme les femmes considèrent en général que les hommes sont plus forts qu’elles dans les arts martiaux (mais cela, c’est un préjugé dû à l’éducation des garçons et des filles), elles arrivent à en faire un complexe ! Mais la pratique de l’Aïkido, à contrario, permet d’éliminer ces différences entre garçons et filles. Avec le temps et la maîtrise, elles finissent par révéler leur nature intrinsèque et se découvrent souvent des forces insoupçonnées.
Extraits de Patricia Guerri, Les Dossiers de Karate-Bushido n°5, juillet 1999.
L’Aïkido va permettre au pratiquant d’évoluer harmonieusement sans se préoccuper de résultats, de classements, de catégories ou de performances sportives. Sa recherche personnelle va l’orienter vers le dépassement de soi, le perfectionnement du mouvement basé sur le principe d’une répétition du geste, le transfert d’attitude d’une activité d’opposition vers une pratique de création, d’expression et de communication avec autrui. Il apprendra également à utiliser ses ressources et à gérer ses efforts. L’efficacité dans les comportements, la sécurité dans la pratique, le contrôle de soi le conduiront à préserver son capital santé.
D’après rencontre avec Dany Socirat, Aïkido Magazine juin 2004.